4 ans de zéro déchet - Partie 1 dans mon assiette et ma cuisine

Depuis 2015 où je me suis lancée dans le zéro déchet, beaucoup de choses ont évolué et j’ai clairement affiné ma démarche… Lorsque l’on débute, on essaye de remplacer tous les produits jetables et issus de la production industrielle par des alternatives durables et écologiques et on teste tout plein de recette mais avec le temps… 4 ans plus tard je tire le bilan sur mon cheminement, ce que je fais encore et ce que je ne fais plus.

Entre mes débuts dans la démarche et aujourd’hui, ma vie a franchi de nombreuses étapes et notamment entre 2017 et 2019 :

  • J’ai changé de région puisque j’ai quitté la région parisienne pour m’installer en périphérie de Tours.
  • Je suis passée du statut de freelance à salariée en CDI.
  • J’ai vécu pendant 1 an dans un appartement, gros changement puisque j’ai toujours vécu en maison.
  • J’ai rencontré mon compagnon et nous vivons à deux.
  • Nous avons adopté un chien.
  • J’ai changé d’entreprise.
  • Nous avons emménagé à deux dans un pavillon avec jardin.

 

Les évolutions dans mon alimentation

En quittant la banlieue parisienne et en habitant désormais dans une ville plus petite, j’ai découvert les joies du marché chaque semaine. Moi qui avait l’habitude de consommer des fruits et légumes de supermarchés bio, de distributeurs de produits locaux ou encore les produits de la ferme, désormais je me rends chaque dimanche matin sur le marché de ma commune qui se trouve à moins d’1km de mon habitation, autrement dit j’y vais à pieds ! Je continue d’aller en magasin bio pour le vrac, c’est-à-dire les produits secs mais pour les fruits et légumes je me fournis sur le marché via un maraîcher qui produit sur ma commune. Je complète éventuellement ce qui me manque comme les bananes, ou quelques autres fruits exotiques en magasins.

J’ai décidé de ne plus consommer de fruits et légumes bio provenant de chez Biocoop et autre réseaux de distribution bio car pour moi qui consomment du bio depuis plus de 15 ans, j’ai vu les prix flamber ces dernières années et je ne peux cautionner ça ! Lorsque je vois que certains sont prêts à vendre une botte de carottes 5,95€ je me dis « de qui se fout-on ? ». Le maraîcher chez qui je prends mes fruits et légumes, produit selon une agriculture raisonnée et ne traite pas lorsque cela n’est pas nécessaire. Comme depuis le début de ma démarche, je préfère privilégier le non-bio local que le bio qui vient de loin et qui coûte un rein.

Sur mon marché, je trouve également un producteur de pommes venant de moins de 30km de chez moi, un fromager-affineur ainsi qu’un producteur local de volailles et dans le centre-ville j’ai mes habitudes chez le boucher et le boulanger du quartier. Chacun de ces commerçants acceptent mes contenants :

  • Les sachets en tissu pour les fruits & légumes
  • Les tup’ pour la viande
  • Les emballages en cire ou réutilisables pour le fromage.

Le marché est aujourd’hui une habitude bien ancrée où l’on prend plaisir à discuter avec les commerçants qui désormais nous reconnaissent, nous sommes en quelques sortes rentrés dans leur cercle intime 🙂

Le bilan se traduit donc par une consommation quasi locale et des courses presque zéro déchet. Je dis presque car il y a encore certaines choses que j’achète en supermarché conventionnel (ah pas bien !! :D) comme :

  • Les lardons, j’ai bien essayé de prendre des tranches de lard et de les couper en lamelles mais le cartilage et le gras sont beaucoup plus importants que sur les lardons traditionnels, j’ai également essayé de prendre des tranches de bacon épaisses et de les couper en forme de lardons mais là ça manque carrément de gras :/
  • La pâte feuilletée, je ne désespère pas de la faire moi-même un jour mais j’avoue que j’ai carrément peur de me lancer !!
  • A l’occasion nous prenons des sodas, notamment lorsque l’on projette des apéros ou des repas entre copains mais depuis peu j’ai décidé de les remplacer par du thé glacé que j’infuse moi-même 🙂
  • Des sacs poubelles, pour les litières des chats (nous en avons deux, ils sortent en extérieur lorsque nous sommes à la maison mais ils font toujours leurs besoins dans leurs maisons de toilette 🙂 ). Et non la litière pour chat ne se met pas au compost, les urines contiennent de l’ammoniac et les excréments peuvent développer l’Escherichia Coli, une bactérie qui peut résister dans le compost pendant un an et rendre fortement malade les femmes enceintes, allaitantes et les nourrissons. Et aussi pour la poubelle classique puisque depuis notre emménagement à deux, j’ai vu cet objet réapparaître dans ma cuisine alors que je m’en étais passé pendant un an. Mais on y va doucement avec le loulou hein, il a déjà fait beaucoup d’efforts, il ne faut pas brûler les étapes.
  • Des chocapBIP, parce que Greg en mange une quantité astronomique certains matins (environ 2 gros bols) et que celles vendues en bio me coûtent un rein et « sont moins bonnes » dixit le principal intéressé 😀
  • De l’essuie-tout (vendu dans un emballage compostable chez LeclBIP) car quand on a des animaux on ne peut pas toujours ramasser les petits accidents (= vomis et cacas) avec un essuie-tout réutilisable, y a des limites hein !
  • J’ai aussi réintégré les cotons tiges que nous prenons bio et donc entièrement compostables. Greg n’est pas prêt à s’en passer et quant à moi je fais depuis plus d’un an de l’eczéma dans les conduits auditifs donc pour nettoyer, pas d’autres choix que d’y aller avec un petit bâtonnet 🙂
  • Nous utilisons aussi toujours du papier WC que nous achetons chez LeclBIP dans un emballage compostable également, comme pour l’essuie-tout, il s’agit de papier recyclé.
  • La mozzarella… J’ai essayé d’en faire une fois en version végétale, comment vous dire : c’était une catastrophe, au point que j’en fais encore des cauchemars !!
  • Et le matin, je mange en général du pain avec de la margarine. Je n’arrive d’ailleurs pas à définir si St Hubert n’a pas modifié son emballage car désormais il est légèrement marron et on dirait qu’il est en plastique végétal mais je n’ai vu aucune communication passée sur le sujet, donc je continue de le mettre dans la poubelle classique.

Greg mon compagnon est désormais habitué et bien heureux de ne consommer que de bons produits, il a encore du mal à concevoir qu’un repas peut être sans viande mais il fait de plus en plus d’effort. Quant à ses habitudes, elles ont clairement évolué puisqu’il était habitué à faire ses courses uniquement en grande surface. Notre budget à deux (je ne compte pas le fils de Greg qui n’a que 2 ans et demi et ne mange avec nous que 2 samedis midis par mois) nous dépensons 70€ par semaine dont généralement 50€ le dimanche matin pour fruits, légumes, viande, fromages et pain. Et nous faisons un plein chez Biocoop pour le sec et les produits ménagers tous les trimestres pour une centaine d’euros.

 

Si nous arrivons en général à tenir notre budget c’est parce que nous préparons avant chaque virée au marché, nos menus pour la semaine. Avec le temps j’ai aussi compris que chaque semaine il me faut prévoir un repas ultra rapide et ultra simple à faire pour les soirs de grosse flemme et surtout, il faut toujours que j’aie au congélateur de quoi faire un repas rapide (plats à réchauffer par exemple). cela nous évite une virée dans un fast-food… Et de temps en temps nous nous accordons une commande de pizza chez une dame du centre-ville qui nous régale à chaque fois. Les cartons de ces dernières vont au compost 🙂

 

Comme vous avez pu le constater, je n’ai toujours pas choisi de ne plus consommer de viande. Je vous ai déjà partagé mon avis sur le sujet et il n’a pas changé. Cette décision qui me semble éthique plus qu’écologique et que je respecte totalement – chacun est libre de vivre comme il l’entend (bienveillance quand tu nous tiens), ne m’a toujours pas « frappé ». J’ai essuyé de nombreuses attaques de personnes au mode de vie Vegan sans pour autant jamais me braquer contre eux.

Je continues donc de consommer de la viande issue de petits élevages et qui pour la grande majorité (ça c’est l’expérience du terrain qui parle et non les études trouvées à droite et à gauche et généralement basées sur la conso des Américains) abreuvent leurs bêtes avec de l’eau de pluie purifiée – non parce que c’est écologique mais plutôt parce que c’est économique pour eux. Et les nourrissent de plus en plus avec des produits locaux, non par pour l’écologie mais également par souci d’économie car ils peuvent contrôler la production, qui se trouve bien meilleure et par conséquent leur utilisation de médicaments est drastiquement réduite. A la maison, les repas du soir contiennent de la viande, nous n’en mangeons pas le midi. Et depuis quelques mois j’applique un soir par semaine sans viande et si Greg avait beaucoup de mal au début, il s’y fait de plus en plus et je suis persuadée que nous pourrons tendre à 3 repas carnés par semaine in-fine, je croise les doigts 🙂

 

Les évolutions dans ma cuisine

Cette pièce de la maison a aussi évolué avec nos vies, déjà entre mon emménagement en appartement et notre emménagement à deux dans une maison, la cuisine a doublé de volume et s’est vu remplir des ustensiles, appareils et alimentation de chacun. Un gros tri a été fait avant le déménagement, après le déménagement et de temps en temps nous prenons quelques minutes pour refaire un tri et sortir ce que nous n’utilisons pas quotidiennement.

Nous avons donc drastiquement réduit ce qui était dans cette pièce. Cela dit, nous avons tout de même fait l’acquisition de nouveaux appareils comme le Cookeo (en remplacement de mon cuiseur à riz) et une yaourtière Multi Délices de chez SEB. Pour cette dernière je vous en parle dans un article dédié à la réalisation de yaourts avec une yaourtière. Elle nous permet également de réaliser différents desserts maison comme des flans (qui sont une tuerie ! Promis je vous partage la recette bientôt sur le blog 🙂 )

Le Cookeo quant à lui a été un investissement lié à l’adoption de notre chienne car il nous permet de lancer le repas en cuisson en notre absence via programmation et de le maintenir au chaud jusqu’à ce que l’on revienne. C’est très pratique pour nous qui partons promener notre louloute une bonne heure tous les soirs après le boulot 🙂 Lorsque je l’ai acheté, beaucoup sur Instagram n’ont pas compris son utilité car j’ai déjà un Thermomix. Seulement, ce sont deux appareils complètement différents et donc totalement complémentaires. Le Cookeo permet de cuire selon différents modes de cuisson (dorer, mijoter, sous pression…) et le Thermomix quant à lui permet de hacher, pétrir, mixer… enfin voila, je me justifie mais j’ai envie de dire, libre à moi de m’équiper comme je le souhaite pour me simplifier la vie 😀

Nous avons aussi parfaitement intégré le Be Save de Guy Demarle à notre cuisine, celui-ci trône fièrement sur notre plan de travail et est utilisé tous les jours 🙂

 

Dans l’espace évier et vaisselle, si pendant un an j’ai vécu sans lave-vaisselle, cet appareil à réintégré mes habitudes puisque Greg en avait un. Mais très sincèrement, nous avons abandonné les recettes maison pour cet appareil car elles finissaient quasiment toujours par ne plus fonctionner. Nous avons garder le vinaigre pour le liquide de rinçage et lorsque les paquets de sels de Greg seront terminés, nous mettrons du gros sel à la place du sel régénérant.

Pour le lavage, nous utilisons du gel. Ce n’est pas écologique mais c’est efficace et nous évitons les mini sachets des pastilles. J’essaierai certainement le bio pour me faire une idée, j’ai vu qu’ils en vendaient à Biocoop et peut-être que je finirai par trouver une recette de gel écologique pour lave-vaisselle 😀

Pour la vaisselle manuelle, j’ai aussi arrêter de fabriquer le liquide vaisselle et je ne suis pas fan de l’utilisation d’un pain de savon de Marseille qui a fini par me brûler la peau des mains… Je prends désormais le liquide vaisselle vendu en vrac chez Biocoop. Par contre, j’utilise toujours les tawashis de ma copine Doux comme du Coton, une brosse en bois et une éponge en cuivre pour les saletés très attachées.

Finalement dans notre cuisine, le bilan se traduit par la mise en place des menus chaque semaine, une consommation de plats préparés uniquement maison, nous n’achetons rien de tout prêt. C’est d’ailleurs pour cela que nous nous sommes équipées en conséquence. Certainement que si j’étais toujours freelance je pourrais passer plus de temps en cuisine mais entre nos boulots, nos animaux et la maison, on ne peut pas être partout 🙂 J’ai aussi simplifié les ustensiles au maximum et la fabrication de produits maison, on est sur du simple, du basique !

 

Cet article est le premier d’une longue série où je vais reprendre le cheminement de mon livre pour vous présenter le bilan après 4 ans donc restez attentif 🙂

 

Et vous, que ne faites-vous plus ? Quelles sont vos astuces ?