Les mensonges et manipulations de la classe politique

La politique, un mot qui donne lieu à de nombreux débats d’opinions, des querelles, voire parfois pire. Et des fois la politique c’est juste un tabou, quelque chose qu’on ose pas exprimer de peur que ses idées choquent ou de peur de paraître ceci ou cela ou encore de se voir coller une étiquette !

Bien entendu cet article ne vous dira pas qui choisir, pardon mais je me fou éperdument que vous soyez de droite, de gauche ou aux extrêmes. J’ai simplement envie de vous raconter une petite histoire pour vous dépeindre un tableau dont nous n’avons peut-être pas tous conscience.

J’ai toujours été très intéressée par la politique, d’ailleurs j’ai souvent été déléguée durant ma scolarité et j’ai même été représentante d’un parti durant mon année de licence pro à l’université. Il était donc normal pour moi de m’engager de manière plus citoyenne et c’est ce que j’ai fait quelques mois avant les élections municipales de 2014. J’habite une « petite » ville de plus de 30 000 habitants située dans le Val-de-Marne, ville qui fut le fief de cette chère Cécile Duflot, ville la plus pauvre du département et surtout ville parmi les moins écologique de la région Ile-de-France, mais bon disons que les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés. A cette époque loin de moi l’idée de présenter des axes d’amélioration sur l’écologie, car si j’y étais sensible, mes valeurs sur le sujet n’étaient pas aussi affirmées qu’aujourd’hui. Le but était plutôt d’essayer de proposer des solutions pour les habitants, de remonter la commune et notamment car nous sommes moins de 45% à payer des impôts dans cette ville… (C’est un peu à l’image du pourcentage national d’ailleurs).

J’ai donc participé à la campagne de front et finalement nous avons perdu. Puis sont venues les campagnes départementales. L’on m’a demandé de me présenter en tant que candidate principale avec un binôme de la commune associée à la mienne sur le canton. Je n’étais pas spécialement motivée et n’en avais pas vraiment l’envie mais finalement on ne m’a pas laissé le choix. Et ce fut comment dire : l’enfer sur terre.

 

Croyez-moi si vous pensiez connaitre le milieu politique, c’est encore pire que ce que vous imaginez !

Premièrement, avant même la signature des documents d’entrées en campagne ce fut négociation sur négociation pour tomber d’accord sur les suppléants de chacun. Oui, le candidat avec qui on m’avait collé était loin d’être un homme honnête et charmant et il n’a pas manqué de le prouver à chaque jour de cette campagne maudite. Mais j’ai appris à mes dépens que la politique c’est comme ça et surtout quand tu es jeune et qui plus est : une femme, autrement dit une poussière que l’on prend plaisir à balayer du revers de la main.

Deuxièmement, je n’ai pas fait campagne. Oui vous avez bien lu, je n’ai jamais participé à ma propre campagne. Mon cher binôme a cru bon de m’évincer de la campagne dès la signature des papiers d’entrée en campagne. Mais qu’attendais-je d’autre d’un homme qui m’avait affirmé que je n’avais rien a dire et qu’il gérerait tout.

Troisièmement, non-content de m’avoir évincé, mon cher binôme a pris soin d’évincer également ma suppléante pourtant issue de « son équipe » et avec laquelle nous avons eu notre premier contact la veille du premier tour…

Quatrièmement, j’ai perdu un proche durant le début de la campagne ce qui a donné lieu à du grand n’importe quoi puisque durant ce laps de temps d’une semaine, mon cher binôme a fait faire les documents de campagne sans me consulter, ni m’envoyer de bon à tirer, ni rien du tout. Et il a cru bon avec sa graphiste d’écrire à ma place 2 mots avec 2 fautes d’orthographe sur chacun et d’imiter la signature de ma carte d’identité en-dessous de cet écrit… Là on rentre dans le vif du sujet !

Donc voilà comment cela se passe en politique : une personne imite votre signature sur des documents officiels et rien ne se passe. Personne parmi les représentants du parti n’a eu « les couilles » (pardonnez-moi l’expression mais je n’en vois pas d’autre) de gérer ce que je venais de subir bien que mon cher binôme soit bien connu pour ses nombreuses frasques et celles de son équipe et fortement critiquer au sein du même parti. Vous vous en doutez, j’ai porté l’affaire en justice, ce qui n’a jamais abouti, je suppose que comme pour les politiques, la justice n’aime pas trop se mouiller.

Mais le pire c’est que tout ça aurait pu être évité. Oui car si effectivement l’alliance était notifiée sur papier, elle aurait pu être totalement dissociée sur le terrain ce qui aurait pu permettre à chacun de mener campagne dans sa commune, d’éviter aux deux extrêmes de faire des scores de rêve, de perdre le canton et au final le département. La stratégie adoptée par cet individu n’était pas la conquête commune d’un canton pour conquérir le département, non sa croisade a été de conquérir une ville qu’il ne connait ni ne considère en rien. Intéressant non…

Voila donc pour la petite histoire.

 

Et la politique en générale, ça donne quoi ?

La finalité de tout ça c’est qu’en politique, tout est histoire d’individualisme et de vote. Tant que l’un peut vous rapporter un vote, il peut être la pire des raclure il aura toujours la tête sur les épaules.

Vous l’aurez deviné, j’ai depuis quitté tout ce monde superficiel et inintéressant rempli de gens concernées uniquement par leur petit nombril (un peu dans le même genre que ces jolies émissions de télé-réalité qu’on nous colle à longueur d’année sur le petit écran !!), pour me consacrer à des projets avec les mêmes valeurs que les miennes : honnêteté, propreté de soi et humilité entre autres. Et tous les jours je constate les déboires des politicards pour atteindre le pouvoir, un pouvoir qui ne fera qu’assouvir leur cupidité mais qui ne permettra jamais aux Français de vivre mieux. Car finalement les politiques sont tels des enfants jouant avec une fourmilière. Mais comment leur en vouloir ? Comment comprendre les préoccupations du terrain quand on sort de l’ENA et qu’on a jamais vu le terrain ? Comment comprendre les besoins de la population quand on ne sait même pas de quoi ils relèvent car on a pas les mêmes ?

La gouvernance d’un pays c’est comme la préservation de l’environnement, tant que les citoyens ne monteront pas au créneau et ne feront pas les choses par eux-mêmes, rien ne changera, d’où la fameuse phrase de Gandhi : « Soit le changement que tu veux voir dans le monde. »
Ah et j’oubliais, en vérité les politiques se foutent pas mal de vos problèmes, de vos besoins… Ils sont égoïstes, individualistes et opportunistes, point à la ligne.

Actuellement, je ne sais toujours pas si je me rendrais dans les bureaux de vote aux prochaines élections. Pour le moment, je préfère voter chaque jour avec notamment mon pouvoir d’achat et mon refus de suivre comme un mouton ce que dicte les 3 guignols du gouvernement. Et d’ailleurs je ne regarde, n’écoute et ne lis plus les informations, de toutes façons c’est toujours des mauvaises nouvelles ou des reportages inutiles comme ceux sur la rentrée présentés chaque année !

Par contre j’aimerais voir un candidat porter fièrement les bonnes idées de la droite et de la gauche mais surtout quelqu’un issu du terrain, de la population, pas de la cuisse de Jupiter 😉

 

Mais la bonne nouvelle !

La bonne nouvelle quand même c’est que toute cette histoire n’aura fait que renforcer un peu plus mes valeurs et notamment comme il est bon d’être droite dans ses baskets ! Et cette expérience en politique plus que pourrie m’aura permis de rencontrer une superbe personne qui est aujourd’hui une véritable amie qui m’est chère : ma fameuse « suppléante » qui fut évincée au même titre que moi 🙂

Comme quoi dans la vie, on ressort gagnant de toutes les expériences même si l’on est marqué de quelques bleus !

 

Image de couverture : citation de Patrick Sébastien.