Les clichés sur l'écologie

Souvent lorsque je parle de ma démarche, on me regarde d’un drôle d’œil. Parfois d’une manière admirative, parfois comme une folle-dingue ou encore parfois avec pitié. C’est fou comme les personnes écolos peuvent avoir mauvaise réputation !

Pour certains, l’écolo c’est une personne hurluberlu, totalement déconnectée de la réalité, parfois même considérée comme une personne à l’hygiène moindre et à la tenue peu soignée.

Pour d’autres, il s’agit du bobo Parisien qui veut se donner un genre en mangeant bio et en s’habillant éthique.

Dans d’autres cas, être écolo c’est avoir des lubies sur l’environnement et être un activiste acharné contre la société de consommation.

Enfin, mon cliché préféré, être écolo c’est être fauchée et/ou radin.

 

Et si on envoyait valser ces clichés ! [Je brandis mon drapeau] Parce que vous aussi, on vous a déjà demandé quelle était votre nouvelle lubie (presque) tous les lundis ! Parce que vous aussi on vous a déjà demandé quand est-ce que vous alliez prendre votre carte chez Les Verts ! Parce que vous aussi on vous a surnommé : « mamie », parce que vous utilisez des plantes pour vous soigner ! Parce que vous aussi on vous a proposé la charité en croyant que vous aviez des problèmes d’argent ! Parce que vous aussi…la liste est longue !

 

Bref, je trouve que ces clichés sont un peu consternants, certes il vaut mieux en rire, mais parfois ça peut aussi décourager dans sa démarche et c’est bien dommage ! Je fais cet article car lors de nos premières retrouvailles avec Zerowastemilf à La Recyclerie, on a discuté du sujet et notamment du fait que lorsque l’on est dans une démarche de réduction des déchets et par conséquent de vivre mieux, on nous prend soit pour des gens fauchés, soit pour des gens radins… Mais enfin, d’où vient cette idée saugrenue !

 

La question des emballages

Alimentation vrac zéro déchet
Si nous achetons des produits en vrac, ce n’est pas une question de pauvreté, c’est une simple question de « logique » : pourquoi acheter un produit emballé quand on sait qu’il augmente considérablement le prix du produit et surtout qu’il va être jeté par la suite ? Concrètement l’emballage d’un produit ne sert à rien, si ce n’est, pour l’entreprise, qu’à développer des techniques de marketing toujours plus agressives dans le but de faire consommer encore plus… Pourquoi payer pour mettre à la poubelle ensuite ? Prendre une pièce ou un billet et le mettre directement aux ordures revient au même !

Les bocaux c’est trop jolis ! Franchement, je préfère la nouvelle déco de ma cuisine et de mes placards avec eux plutôt que de voir des sachets en plastique ou des boîtes en carton 🙂 Et les bocaux sont très efficaces pour la préservation des aliments => voir cet article d’ailleurs !

Si certains me diront que les emballages en carton se recyclent, il faut savoir qu’ils sont généralement accompagné d’un sachet plastique. Mais dans tous les cas, le carton, c’est des arbres abattus inutilement puisqu’il finira dans une benne de recyclage ou directement à l’incinérateur…

Mes préférés : les emballages plastique… Non seulement, ils ne sont pas recyclables mais en plus ils peuvent contaminer les aliments avec lesquels ils sont en contact…

Et surtout, il faut savoir, que le vrac est en général au même prix que ce qui est emballé voire parfois plus cher… Mais c’est meilleur !

 

La question de l’alimentation

Alimentation local à la ferme de Coubert

Si nous mangeons bio ou local, ce n’est pas une question de mode ou une lubie ! Et non, on ne mange pas que des graines 😀 Et oui, on aime manger et la « bonne bouffe », justement !

Le bio nous permet de ne pas manger des aliments trafiqués et dénaturés, souvent les personnes qui se mettent à manger bio sont bluffées par le goût des aliments !

Mais le bio c’est aussi une histoire de respect du producteur. Parce que les agriculteurs sont payés un prix généralement juste…

Et le bio, c’est parfois plus cher que les aliments non-bio. Aussi, attention au bio que vous achetez, car c’est devenu le nouveau credo de la grande distrib !

J’allais oublier : je ne consulte que rarement des médecins et je consomme quasi jamais des médicaments puisque je ne suis presque plus malade 🙂

 

La question des produits maison

Fabriquer ses produits d'entretien maison

Depuis 26 ans, j’entends les publicitaires nous vanter les mérites de centaines de produits pour entretenir sa maison, et je dirais même de milliers d’articles cosmétiques tous plus merveilleux les uns que les autres !

Et pourtant, si peu est nécessaire ! Commençons par la maison, ici sur le blog je vous ai déjà proposé quelques recettes, que vous pouvez toutes retrouver dans la catégorie Maison et vous avez pu constater que finalement je ne me sers que je de peu de matières premières pour confectionner ces indispensables : du savon de Marseille, du savon noir, du vinaigre blanc, du bicarbonate de soude, des cristaux de soude et des huiles essentielles… Je rajouterais à ça un savon à la terre de Sommières pour détacher le linge…

La réalité c’est que non seulement ces produits sont plus qu’abordables, mais en plus, je n’ai pas besoin de m’équiper de lunettes, d’un masque ou encore de gants pour faire mon ménage, et une fois terminé, ça sent le frais et le propre pas une odeur d’hôpital ni de magasin de parfumerie !

 

Concernant les cosmétiques, pendant longtemps j’ai consommé de nombreux produits chimiques, naturels et bio sans jamais trouvé de remèdes efficaces pour mon acné tardive ! Et bien depuis que je confectionne mes produits moi-même, c’est drôle comme je n’ai quasi plus de boutons… Et lorsque les articles sont vendus en grande quantité, il est « nécessaire » de mettre des tonnes de conservateurs qui finalement peuvent provoquer des réactions sur notre peau. En les fabriquant soi-même, non seulement on sait ce qu’il y a dedans exactement, on limite les ingrédients et on connait les conditions de fabrication et de stockage 🙂

Le bilan ici : faire ses produits soi-même n’est pas une question d’être pauvre, je dirais qu’il s’agit surtout de ne pas accepter d’être pris pour un pigeon 🙂 Ce n’est que mon avis !

 

La question des achats d’occasion

Vêtements de seconde main

Ah ma partie préférée ! Il y a quelques semaines je partageais sur Instagram qu’avant d’acheter d’occasion, je fréquentais les outlets. Je n’ai pas été éduquée à acheter des articles au prix « Pigeon », pardon mais c’est vrai ! Lorsque je vois que certaines marques n’hésitent pas à facturer un manteau basique en laine noir 400€ (même pas fabriqué en France) alors que l’année d’après je peux le trouver à 150€ en outlet, je me dis qu’ils se font une sacrée marge ! Et 150€ ça reste une certaine somme tout de même !

Les soldes ont commencé hier ! Mardi soir je n’étais encore même pas au courant que les soldes allaient débuter, mais en fait c’est normal, je ne les fais pas 🙂 Lorsqu’on achète d’occasion c’est finalement les soldes toute l’année ! Et cela ne m’empêche pas de privilégier des articles de qualité avec de belles matières, au contraire même.

Avant j’étais une très grosse consommatrice d’articles de mode… Je voulais un dressing à la Carrie Bradshaw, aujourd’hui j’ai inversé ma vision des choses et je me contente de peu et bon sang ce que je vis mieux ! D’ailleurs dans quelques jours je vous partagerais le bilan de ma première capsule wardrobe sous le Projet 333, j’ai hâte de faire le bilan 🙂

Là encore, il ne s’agit pas de se considérer comme pauvre ou radin, il s’agit juste de ne consommer que le nécessaire, de ne pas s’encombrer et qui dit désencombrement, dit moins de corvées (faire la lessive, étendre la lessive, mettre en route le sèche-linge, repasser, ranger…).

 

Pour conclure, oui on fait des économies ! Car finalement on change notre mode de consommation global… On n’achète plus des quantités astronomiques pour juste avoir du stock, qui d’ailleurs sera bien souvent oublié au fond du placard (et c’est valable pour les aliments comme pour les cosmétiques et les vêtements) ; et on n’achète pas sur un coup de tête. On pèse le pour et le contre pour éviter l’encombrement des espaces mais surtout de l’esprit !

Et si finalement « l’écolo » c’était juste quelqu’un de réfléchi, pourvu de logique et surtout ayant envie de vivre bien et en toute tranquillité ?